Mission accomplie
Les Françaises iront au Brésil. En battant la Lettonie (85-62) dimanche à Ankara, les filles d'Alain Jardel ont obtenu bien plus que la cinquième place de l'Euro 2005. Elles ont surtout composté leur billet pour les prochains Championnats du monde, qui se dérouleront au Brésil l'an prochain.
Si près, si loin
Très diminuées physiquement, les Lettones n'ont opposé qu'une faible résistance à des Tricolores bien décidées à ne pas revivre la forte déception ressentie après le quart de finale perdu contre la Russie vendredi. Les Bleues rentraient pourtant fébrilement dans le match avec deux ballons facilement interceptés et des problèmes d'efficacité en attaque.
Appliquées au rebond défensif, elles rectifiaient rapidement le tir grâce à Le Dréan puis un triplé de Sauret-Gillespie (13-10). Une défense toujours vigilante et de plus en plus hargneuse, de la réussite au lancer-franc, une attaque fluide où intérieures et extérieures s'illustraient tour à tour et les Françaises faisaient soudain le break (25-11).
Travail de dissuasion
La Lettonie privée d'accès au panier depuis de longues minutes débloquait enfin son compteur à un peu plus d'une minute de la fin du premier quart-temps par Jekabsone puis Basko, mais les Françaises tenaient déjà fermement les rênes de la partie (25-15). La Lettonie effectuait un bref départ canon en début de deuxième quart-temps.
Disposées en défense de zone, les Lettones n'empêchaient pas les meneuses tricolores Dumerc et Sauret-Gillespie de s'approcher de leur filet (32-17). Comme à son habitude, Jekabsone prenait en mains les affaires lettones en attaque avec un succès mitigé, la France continuant son travail de dissuasion.
Dijon prend ses aises
Dijon l'intérieure française prenait ses aises dans la raquette adverse, Hermouet sa coéquipière confirmait sa réputation de tireuse de loin, encore un panier à trois points de la capitaine Melain et la France menait 42 à 22. Infatigable, Dumerc jouait les empêcheuses d'attaquer en rond en empoisonnant la circulation de balle des Lettones. Celles-ci rentraient au vestiaire avec un lourd déficit (47-27).
Distancées mais toujours pas découragées, les Blanches et Rouges saisissaient la moindre occasion -une petite interception, un cavalier seul de Basko, un démarquage de Azace sous le panneau- pour grappiller des points (53-33). La France maintenait l'écart mais jouait de manière moins probante qu'en première période. Hermouet, toujours à trois points, remettait de l'ordre dans les statistiques tricolores (70-43).
"Si tu vas à Rio"
Les titulaires lettones restaient sur le terrain, s'octroyant même deux paniers successifs à trois points et d'autres de Kublina sous le panneau, mais la France assurait l'essentiel (76-51). Avec panache, Jekabsone et Zike s'illustraient l'une après l'autre à trois points alors que, fatigue aidant, l'intensité défensive avait déjà baissé depuis un moment sur le terrain.
Tandis que la vingtaine de supporteurs tricolores présents entamait avec un certain sens de l'à-propos la ritournelle d'opérette "Si tu vas à Rio", les Françaises concluaient avec un dernier point d'Hermouet au lancer-franc, fatiguées mais heureuses d'avoir rempli au moins un de leurs objectifs.