L'Angola inquiète les Bleus
La France aura une énorme occasion de se qualifier pour les quarts de finale du Mondial dimanche face à l'Angola. Six ans et un jour après la victoire tranquille (+31) obtenue en amical à Nantes, la France retrouve les champions d'Afrique dans un contexte beaucoup plus prestigieux. Un match à suivre en direct commenté à 10h00.
A Saitama, les Bleus devront livrer un match sérieux pour oublier définitivement la défaite face au Liban (74-73) et tenter de retrouver l'adresse qui leur fait cruellement défaut depuis le début de la compétition. Il y a encore une semaine, la perspective d'un match contre l'Angola aurait été qualifiée de tirage ultra favorable, mais l'équipe de France n'est pas en confiance et du coup, ce match fait peur.
L'Angola a remporté ses trois premiers matches (Panama, Japon, Nouvelle-Zélande) avec un gros écart, puis a sérieusement bousculé l'Espagne (83-93) et l'Allemagne (triple prolongation), respectivement 4e et 2e du dernier Euro. «Ils n'ont fait que des bons matches ici, il faut s'attendre à un combat très dur, d'autant que la plupart de ces joueurs, on ne les connaît pas», a déjà averti Boris Diaw, le capitaine français. Les Angolais, 11es du Mondial 2002 et 12es des JO 2004, semblent prêts à franchir un cap.
Faire parler sa taille
«On a montré ici que nous étions capables d'aller un peu plus loin. Si on arrive à défendre fort, on peut gagner contre la France», affirme d'ailleurs l'entraîneur adjoint de l'Angola, José Guimares. «On ne pourra avoir aucun moment de relâchement, annonce le sélectionneur français, parce qu'on va avoir face à nous une équipe qui est très réactive : le moindre ballon devient une contre-attaque et le moindre espace un tir à trois points», lui répond en écho l'entraîneur des Bleus, Claude Bergeaud.
Cette peur de l'Angola, qui peut paraître excessive, pourrait en fait se révéler salvatrice, histoire d'empêcher les joueurs de se présenter sur le parquet avec trop de certitudes. Le message est clair, pas question de sous-estimer cette équipe et prière de retrouver la rigueur aperçue face à l'Argentine et la Serbie.
Car l'Angola affichera une faiblesse de taille puisque, avec 1,94 m de moyenne, elle est la deuxième plus petite équipe du tournoi derrière le Japon. Avec Frédéric Weis (2,18 m) ou encore Johan Petro (2,12 m), la France possède des arguments à faire valoir. Si on y ajoute la détente de Florent Pietrus et l'envergure de Boris Diaw, les Bleus ont les moyens de pallier leur maladresse chronique au tir.
Si la France passe l'obstacle angolais, la suite de la compétition pourrait être royale avec la Grèce en quarts, un an après Belgrade et, en cas de victoire, les Etats-Unis en demi-finales, six après Sydney. Mais tout passera par un match sans faille contre l'Angola.