Rigaudeau au chevet du PBR !
26/07/2006
Par SYLVAIN LABBE
De Sports.fr
L'heure de la relance pourrait avoir sonné pour le Paris Basket Racing dont les propriétaires américains, l'agent de Tony Parker, Mark Fleisher en tête, ont choisi de vendre 80 % de leurs parts à une holding emmenée par un duo haut de gamme. Essar Gabriel, ancien directeur général de Paris 2012, et surtout Antoine Rigaudeau qui se lancent ainsi dans la reprise d'un club qui, à deux mois du coup d'envoi de la saison de Pro A, se trouve toujours sans entraîneur et avec un seul joueur sous contrat. Le défi est de taille!
Rigaudeau a l'ambition de donner un grand club à la capitale. Le revoilà déjà! Dix mois à peine après l'annonce de sa retraite dans la foulée de la conquête d'une superbe médaille de bronze avec l'équipe de France lors de l'Euro 2005, Antoine Rigaudeau est de retour aux affaires. Le Roi n'est pas à New York mais bien à Paris pour s'y porter au chevet d'un Paris BR exsangue, dont la tête en Pro A ne tient qu'à un fil.
Capable de décrocher son maintien sur les parquets de Pro A la saison dernière (13e de la saison régulière, Ndlr), le club parisien, à deux mois de la reprise de la saison, affiche un visage alarmant et bien éloigné de celui qu'on est en droit d'attendre d'un club de l'élite à pareille époque de la saison. Sans entraîneur depuis le départ du courageux technicien canadien Gordon Herbert, sorti de cette pétaudière pour rejoindre Pau-Orthez, et avec à ce jour un seul joueur sous contrat, le PBR donne l'impression d'une coquille vide.
Pas de folies, le maintien!
Et l'on se demandait quelle attitude allaient adopter les propriétaires US du club, Mark Fleisher, l'agent de Tony Parker et opérateur du club, en tête? Mardi, l'intéressé a finalement choisi de vendre 80% de ses parts à une holding nommée Panames derrière laquelle ne se cache plus un duo haut de gamme composé d'Essar Gabriel, ancien directeur général de Paris 2012 et ancien patron du Mondial 2003 d'athlétisme, mais surtout d'Antoine Rigaudeau en personne, lui aussi décidé à relancer vers les sommets le club de la capitale. Au total, ils sont cinq à s'investir dans cette nouvelle aventure avec aux côtés de Gabriel, ancien capitaine du PUC en Nationale 3, et Rigaudeau, Max Bouchet-Virette, intervenu l'hiver dernier pour une mission de consulting pour l'administration du club, Patrick Bensabat, PDG de Business et Decision, société spécialisée dans l'e-business, et Solly Azar, spécialisé dans les produits d'assurance. Vice-président chargé d'apporter ses conseils dans le domaine sportif et surtout de faire bénéficier l'ensemble de son immense expérience, Rigaudeau et sa bande s'attaquent à un défi de taille.
Une tâche énorme même quand on sait que le PBR reste en proie à un déficit de 1,7 million d'euros estimé à l'issue de la saison 2004-2005. Le club ne doit de pouvoir s'engager dans le prochain exercice qu'à la bienveillance de la Ligue nationale qui lui impose toutefois des conditions d'encadrement irrévocables, notamment de la masse salariale, et un remboursement de la dette qui promet de continuer à freiner les ambitions. Face à un tel constat, pas question pour les nouveaux propriétaires du PBR de se lancer dans d'inutiles effets d'annonce ou de promettre la lune aux supporters: les moyens investis seront limités et l'objectif premier reste de consolider les bases du club parisien. A court terme, un seul horizon: le maintien!
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